« Nous parlons depuis les ténèbres »

 

Coup de coeur de Solal « Nous parlons depuis les ténèbres », aux editions Goater

Mettre en avant les femmes dans l’horreur, c’était la volonté d’Estelle Faye et de Floriane Soulas lorsqu’elles ont décidé de faire un recueil de nouvelles horrifiques francophone. Elles se sont donc associées à 8 autrices, qui ont chacune rédigé une nouvelle de ce recueil. La magnifique illustration de la couverture a été réalisée par Anouck Faure.

« Nous parlons depuis les ténèbre », c’est 10 nouvelles de 10 autrices, allant du huis clos angoissant dans l’espace de Floriane Soulas, à l’effroyable nouvelle d’horreur psychologique sur la pédocriminalité de Morgane Stankiewiez, en passant par l’histoire de vengeance de dark fantasy d’Aurélie Wellenstein. Ce recueil permet de piocher dans plein de styles différents et de découvrir des autrices talentueuses. Chaque nouvelle a pour point commun de donner une voix aux personnes minorisées. Si ce livre vous intéresse, nous avons reçu Estelle Faye, Floriane Soulas, Aurélie Wellenstein et Anouck Faure en Juin ! Le live est encore disponible sur notre page instagram.

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Saison de Sang de Spurrier, Bergara et Lopes

 

Coup de cœur d’Eléonore : « Saison de Sang » de Spurrier, Bergara et Lopes aux éditions Dupuis.

Une petite fille parcourt un monde, brutal et dangereux, accompagnée d’une armure géante. Elle ne parle pas et elle doit avancer, toujours, sans s’arrêter. Elle ne peut pas faire demi-tour, elle ne peut pas s’installer dans des zones du monde qui sembleraient plus idylliques. Au fil des saisons nous la voyons grandir et découvrons sa capacité à faire renaître la nature, grâce à son sang, dans des zones où elle avait disparu. Mais l’enfant est surveillée et nombreux sont ceux qui voudraient la séparer de sa compagne de métal.

Quatre petits textes poétiques et cryptiques introduisent les quatre grandes sections de l’histoire, c’est tout le texte de cette bande dessinée. L’absence de dialogue, en dehors de quelques glyphes, peut dérouter au premier abord, mais on réalise vite que les images parlent d’elles mêmes. Toutes les émotions sont parfaitement retranscrites et la relation entre la jeune fille et sa protectrice est très belle.
Graphiquement superbe, alternant émerveillement et horreur, Saison de Sang impressionne par sa maîtrise du récit sans dialogue.

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Le privilège de l’épée d’Ellen Kushner

 

 

Coup de cœur d’Eléonore : « Le privilège de l’épée » d’Ellen Kushner aux éditions Actusf

La vie de Katherine, adolescente de 15 ans, change le jour où elle reçoit une lettre de son oncle « le duc fou de Trémontaine ». Pour aider sa famille, elle accepte de quitter sa campagne et de passer six mois chez le duc. Mais ce n’est pas pour la présenter au monde qu’il l’a fait venir à la ville, il veut qu’elle devienne bretteuse.
Elle va croiser le chemin d’Artemisia, une jeune fille noble qui court les bals à la recherche d’un prétendant. Le destin d’Artemisia est-il si enviable comparé à celui de Katherine?

S’il n’est pas absolument nécessaire d’avoir lu « A la pointe de l’épée » pour apprécier « Le privilège de l’épée », c’est un vrai plaisir de retrouver les Bords-d’Eaux et de savourer les références au précédent roman.
La politique et les duels sont toujours présents, mais ce deuxième roman de l’univers se penche surtout sur la place de la femme dans une telle société. Le mariage est-il la seule option pour une jeune fille de bonne famille? Que peut faire une femme fasse aux violences d’un homme? Des questions que l’on aborde trop peu en fantasy et il ne faut pas oublier que le roman a été publié à l’origine en 2006.
Et en ce mois des fiertés, la fluidité des attirances amoureuses de nos protagonistes est d’autant plus appréciable et très rafraîchissante.

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